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Histoire


ÉTYMOLOGIE 

Ouillie le Vicomte (Ouilleya, ecclesia de Mesnillo-vice-comitis) 

C’est lors de la construction de l’église au Xème et XIème siècle et l’arrivée d’un prêtre que serait apparu le mot « Ouillie (y) ». L’étymologie de « Ouillie (y) » n’est pas très claire. Certains auteurs font dériver « Ouilly » du latin « ovile » qui  a donné le mot : ouailles qui indiquent l’ensemble des paroissiens à la charge d’un prêtre. Les « ovis », les brebis qui appartiennent à sa bergerie : l’église et qui suivent fidèlement leur pasteur : leur curé. Les habitants de tous les « Ouilly » (Ouilly-du-Houley, Ouilly-le-Tesson, et Pont d’Ouilly) seraient-ils alors des moutons ? 
Pourquoi « Vicomte » ? Le mot « Vicomte » aurait été ajouté par Robert Le Vicomte qui était Vicomte de Lisieux en 1178. Les Le Vicomte possédèrent cette paroisse, ce fief d’Ouilly jusqu’à la fin du XVIème siècle (d’après des extraits de « Statistique Monumentale du Calvados » 1867 par M. De Caumont). 
Enfin, et là c’est une certitude, les Archives de la Mairie indiquent que pendant quelques années de la période Révolutionnaire, notre commune a porté le nom de : Ouilly l’Union. Le mot « vicomte » évoquant la noblesse, choquait sans doute les oreilles de nos ancêtres.

ÉGLISE NOTRE DAME

 Xème et XIème siècles 
Moellon, brique, pierre et bois 
Cette église est l’une des plus anciennes du canton. Une grande partie des murs originels ne possédait pas de contreforts. Ces derniers sont des ajouts tardifs. Les fenêtres en plein cintre sont du XVIIIème siècle ou du XIXème siècle. Le chœur, plus étroit et bas que la nef, présente une disposition carrée unique et est couvert d’une voûte d’arêtes qui date de la construction de l’église. Le clocher en charpente a remplacé au XVIIème siècle un porte-cloche qui prenait appui sur l’arc triomphal. Les vitraux datent du XXème siècle. L’église est inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis le 19 juillet 1926. 

APPAREIL 

Xème et XIème siècles 
Église Notre-Dame 
À l’exception du mur nord de la nef, reconstruit au XIXème siècle, les différentes parties de l’église présentent une alternance d’appareils attestant l’ancienneté de l’église. Les pierres sont disposées en arête de poisson ou taillées en petits cubes bien alignés, rappelant les constructions romaines. De grandes tuiles plates sont également disposées en lits horizontaux dans les murs du chœur, comme pour l’église de Vieux-Pont, bien que le système soit nettement moins marqué. 

PORCHE

XVIème siècle 
Bois 
Église Notre-Dame 
Le porche présente une disposition inhabituelle, composée d’une partie en appentis complétant une structure de deux travées présentant pignon. Cette dernière est la plus ancienne, comme en témoigne son décor usé mais toujours visible de culots et d’écussons dont les armoires peintes sont effacées. La ferme débordante du pignon présente des chevrons polylobés. 

LUTRIN

Début du XVIème siècle
Bois
Église Notre-Dame 
Cet objet qui sert à soutenir de lourds manuscrits pendant la messe, provient de l’église de Coquainvillers. Il est finement orné de motifs gothiques, colonnettes, écaillées et feuilles de choux frisés ainsi que de motifs Renaissance, losange avec fleurs. Les armoiries de Bouquetot, seigneurs de Coquainvillers au XVème siècle, sont visibles sur le tronc. 
 L'église d'Ouilly le Vicomte fait partie du "relais de la Paquine" ainsi que les églises d'Hermival, Rocques et Coquainvillier. Une messe y est célébrée le 3éme dimanche du mois à 11H par le Père Marie-Dominique Lubot, vous pouvez joindre celui-ci par téléphone au 0231622927ou lors de la permanence assurée le vendredi de 14h30 à 17h au presbytère de Coquainvillier.

FERME LIEU-CHÉRI

XVIème siècle 
Pan de bois 
Cette demeure a été érigée en deux campagnes. La partie la plus ancienne date de 1520-1530. Les pans de bois y sont disposés de façon irrégulière, les abouts de poutre soutenant le plancher dépassent de la façade. La lucarne, avec sa ferme débordante et ses chevrons découpés en ogive, est typique de cette période ainsi que la série de petites fenêtres à l’étage. À la fin du XVIème siècle, la demeure est prolongée par une charreterie surmontée d’un grenier à foin. 

PRESSOIR

XVIème ou XVIIème siècle 
Pan de bois 
Il présente la disposition classique d’un escalier extérieur servant à monter les pommes dans le grenier afin qu’elles achèvent de mûrir et d’une excroissance à son extrémité pour le logement de la presse à longue étreinte, dont la longueur excède souvent les six mètres, la largeur des bâtiments étant coordonnée à la taille de la poutre. La ferme s’est spécialisée dans la production de cidre, de calvados et de pommeau. 
Plus d'informations sur www.lelieucheri.fr

FERME DU MONT-HÉLÉRY

XVIIIème et XIXème siècles 
Pan de bois et brique 
Bâti sur une hauteur à l’emplacement d’un ancien camp romain, cette maison dont le rez-de-chaussée a été repris en sous-œuvre en brique présente un étage en pan de bois caractéristique des XVIIIème et XIXème siècles. Les morceaux en bois sont assemblés de façon à former des motifs en épi de blé ou en larme de fougère. Deux ailes inégales prolongent la maison. 

PRESSE À CUVE

Fin du XIXème ou début du XXème siècle 
Bois et fonte 
Ce type de presse n’est pas courant dans la région. Des couches de marc de pomme ou de poire, séparées par des lits de paille, sont placées sous la presse activée par un système de cliquets. Le jus sort par les jours laissés par les planches de la cuve. Ce type de presse est destiné à une activité itinérante. 

ALAMBIC À REPASSE

XXème siècle 
Cuivre et brique 
L’eau-de-vie de cidre, appelée calvados, est réalisé à l’origine dans un petit bâtiment nommé « bouillerie » dont peu d’exemplaires restent en fonction. Cette ferme possède encore sa distillerie. La chaudière, ou alambic, est posée sur un foyer. Deux cents litres de cidre donnent après une première distillation une quarantaine de litres de petite eau, dont la concentration en alcool voisine les 35°, qui est à nouveau distillée et donne environ 25 litres d’eau-de-vie à 70°. Ce système dit à repasse est le seul à bénéficier de l’Appellation d’Origine Contrôlée Pays d’Auge. Le calvados est ensuite placé à vieillir dans des tonneaux.

MAIRIE-ÉCOLE (1880)

La construction présente un bâtiment à deux niveaux dont la travée centrale est légèrement saillante et surmontée d’une lucarne très ouvragée. Il est encadré par deux ailes basses abritant une classe pour les garçons et une pour les filles. L’école n’étant pas mixte, la cour de récréation est séparée en deux par un mur aboutissant à la cantine, séparant préaux et sanitaires. 
Cette école est toujours active. Avec le regroupement des communes de Roques et de Norolles, elle compte près de cent élèves.

LE PATRIMOINE INDUSTRIEL


Une filature de coton a été créée en 1825. Elle se situait alors le long de la Paquine. Elle est réglementée par une ordonnance royale du 19 février 1836. Détruite par un incendie le 26 septembre 1838 et, reconstruite par Rosney, elle est à nouveau réglementée par un arrêté préfectoral du 8 octobre 1855. A cette date, l’usine comprenait un atelier de fabrication, un magasin industriel, le logement et une serre.

En 1846, la filature, équipé de métiers continus et de 2700 broches, consommait 40 000 kg de coton américain et produisant 35 000 kg de fils vendus dans le département de l’Orne.
La roue hydraulique de type Poncelet, encore en place, utilisait la force du courant de la Paquine grâce à un canal et permettait avec un système de poulies, de faire fonctionner les métiers.
En 1846, on comptait 28 ouvriers. 
Une fabrique de cordes existait en 1901, mais en 1915, la filature est signalée inactive depuis près de quinze ans. Vers 1921, les bâtiments sont convertis en laiterie par la S.A.F, la Laiterie des Fermiers réunis, mais l’activité cesse en 1943.
Les locaux de l’école ayant subi de graves dégâts au cours d’août 1944, ce bâtiment va accueillir les écoliers durant les années 1945, 1946 et 1947.
Ensuite, il y a eut différents propriétaires, M. et Mme Foucault jusqu’en 1968, M. et Mme Lebreton jusqu’en 1975 (ils y ont tenu une brocante) et M. et Mme Gascard jusqu’en 1982.
En 1994, l’entreprise de peinture ALLEAUME-AVROUIN s’y installe. Cette entreprise centenaire a été créée en 1904 à Lisieux par René Alleaume et c’est actuellement, Bertrand Alleaume arrière petit fils de René et petit fils de Robert qui est à la tête de cette entreprise.

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